26 octobre 2006
Compte rendu de la réunion
Hier, nous nous sommes réunis pour la deuxième fois au collège, cette fois ci avec la principale. Il y a plusieurs choses qui nous choquent, nous les profs, énormément:
- juste après s'être faite huer par quelques 450 élèves, la principale a demandé à nore collègue de se mettre un peu d'eau sur la figure et d'aller travailler.
- dans l'après-midi, elle lui a demandé si elle ne s'était pas interrogée sur la raison de cette rumeur. Elle a appelé l'ancien établissement de notre collègue pour savoir comment elle s'habillait là-bas. En gros, si tu t'habilles pas en sac à patates, t'étonnes pas si tu te fais violer, c'est de ta faute!
- Les élèves à l'origine de la rumeur ont été retrouvés et renvoyés pour 3 à 8 jours avec comme motif: propos grossiers tenus envers un enseignant. C'aurait pu être "merde".
- La prof ne connaît toujours pas le visage de certains de ces élèves.
- Malgré les rapports, les élèves qui ont continué les railleries et insultes ne sont toujours pas inquiétés.
- La principale avait préparé l'ébauche d'une lettre à envoyer à tous les parents dans laquelle elle parlait de 'clameur' au lieu d'émeute, impliquant '100 élèves' au lieu de 450. D'après elle, ces événements ne nous ont pas empêché de faire cours, on ne peut donc pas parler d'émeute. Pourtant, à 14h, les élèves n'étaient pas en rang dans la cour: ils étaient tous devant la salle des profs, à huer la prof...
Voilà pour les faits.
Maintenant, nous, on demande que les élèves qui ont propagé la rumeur soient réellement punis. 3 à 8 jours, c'est ridicule. Les autres élèves n'étaient même pas au courant des sanctions, et un des élèves est quand même venu en cours. N'étant pas au courant de la sanction, nous l'avons accepté (la faute à la vie scolaire, cette fois-ci).
Seulement, une fois que la sanction est tombée, c'est trop tard. Vous avez entendu parler de double peine? Donc ces gamins ont le droit de se balader dans les couloirs alors que la prof ne sait même pas qui ils sont.
La principale insiste de toute façon sur le fait qu'on ne peut pas les punir de la pire sanction, puisqu'ils ne savaient pas que ce n'était pas bien, de diffamer. Et puis ce ne sont pas les seuls à avoir hué la prof, hein.
La principale n'a pas voulu reconnaître son erreur. Elle s'est mise à crier sur les profs qui ont insisté sur ce qu'on trouvait inadmissible. Puis elle a reconnu qu'un inspecteur académique pourrait peut-être faire quelque chose, lui. Elle a accepté de lui demander de venir le lundi de la rentrée pour qu'on puisse tous en discuter. On voudrait au moins que ces élèves changent d'établissement, si on ne peut pas faire de conseil de discipline.
Quand on a souligné que l'ambiance de l'établissement s'était (encore) dégradée depuis cet événement, elle nous a raconté sur un ton anodin qu'elle s'était faite caillasser vendredi dernier, de même qu'une patrouille de policiers. Mais elle a insité sur le fait que ce n'était pas grave, puisque ces chers enfants s'étaient excusés. Eh oui, c'est normal qu'ils envoient des cailloux, avec tout ce qu'ils entendent à la télé. On va pas dramatiser, hein.
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